Vins 2013

Le millésime des vins de 2013 fut très intéressant et eut un impact important sur les vignerons. Ils ont dû faire face à des retards de maturations et une baisse des volumes liés aux conditions météorologiques compliquées du printemps 2013. Vous pouvez vous offrir une bouteille de 2013 mais aussi d’autres millésimes, 1953, 1963, 1983, 1973, 2003 et 1993.

Le millésime 2013 est caractérisé par un froid intense dès le début d’année. Il est suivi d’un printemps frais et maussade. L’ensoleillement et les températures sont totalement déficitaires. En effet, le débourrement se réalise avec plus d’une dizaine de jours de retard comparativement à ce qui est normal. L’humidité et la fraîcheur continuelles, entraînent un étalement de la floraison. Dans ces conditions difficiles, millerandage et coulure font leur apparition. Le cycle de la vigne est déplacé de 3 semaines comparé à la moyenne des 10 années antérieures. Des orages de grêles très puissants créent des dégâts immenses dans le Grand Auxerrois, en Côte de Beaune, dans le Mâconnais et sur Chablis.

Les vins de 2013 à Bordeaux

Au vignoble de Bordeaux, l’année 2013 a été difficile. Les domaines ont dû traiter avec une météo dure et capricieuse. Cependant, l’Entre-Deux mers fut principalement atteint par les 3 grands orages de grêle qui ont puissamment secoué le vignoble dans la nuit du 2 août 2013. Plus de 40 % de vignes du vignoble bordelais furent touchées par ces orages, plus précisément entre 5 000 et 7 000 ha. Cet accident constitue une grosse perte d’environ 800 000 hectolitres de vin qui vient s’ajouter à des volumes déjà en baisse depuis le millésime 2012. Les conditions météorologiques ont causé la présence accrue du millerandage et de la coulure, suivie d’un retard considérable de la floraison.

Certes, il y a une baisse du taux de rendement, mais la qualité des jus est certaine. Pour l’ensemble du vignoble, l’été fut sec et chaud. Compte tenu de l’irrégularité des grappes, les vignerons eurent été obligés d’être vigilants sur la maturité des raisins. Les conditions ont été difficiles, mais le savoir-faire perfectionné des vignerons a permis de « sauver » ce millésime.

Dans le vignoble des Graves, les vins blancs de Pessac-Léognan s’avèrent sortir entièrement du lot. Une belle maturité, des jus assez aromatiques et une belle acidité, caractérisent ce vignoble. À Sauternes, la récolte de 2003 a été mince comparativement à celles qui se faisaient depuis 1980, mais elle est très satisfaisante. Les raisins ont bénéficié d’une botrytisation rationnelle, quoique tardive. On s’attend ainsi à de très grands succès sur les vins de Sauternes, Cadillac et Loupiac.

Vins 2013 du Vignoble de Bourgogne

Après un millésime 2012 difficile et assez fatiguant pour les vignerons de Bourgogne, l’année 2013 n’a pas réussi à se démarquer. Cette année n’apporta pas le réconfort tant attendu. Toutes les régions viticoles furent abattues, exceptées le Chablis qui fut sauvé par les épisodes de grêle et de gel.

En ce qui concerne la conduite générale de la météo sur la Bourgogne en 2013, celle-ci était plutôt humide et fraîche. Le printemps fut défavorable à la floraison qui commença par 3 semaines de retard par endroits. Cependant, l’été fut satisfaisant, hormis l’épisode orageux de juillet. Il eut permis aux raisins d’atteindre leur maturité. Avec des pluies et une atmosphère chaude, le mois de septembre perturba la dernière ligne droite vers la maturité croissante. Cette météorologie causa la botrytisation des vignes et les viticulteurs furent obligés de redoubler d’attention et de vigilance.

Sur Chablis, la vigne eut d’énormes difficultés à s’adapter à cette météo très rude et capricieuse. L’été en demi-teinte favorisa tout de même l’acquisition de belles maturités sur le chardonnay. Il faut noter que le millésime 2013 fut tardif, car les 1ers coups de sécateurs se firent remarquer en octobre à Chablis. La récolte fut en diminution extrême (soit -40 000 hl environ). Les rendements moyens relevés sont notamment à l’intervalle de 34 hl/ha (Chablis, Grand Cru) à 38 hl/ha (Chablis, Petit Cru).

Pour la région de la côte de Beaune, la grêle se fut massivement manifestée. Les orages de grêle du 23 juillet détruisirent presque tous les vignobles (jusqu’à 90 %). Soit un total de 1 350 hectares fut impacté. Les appellations les plus atteintes sont Pommard, Volnay et Meursault. Les pertes ont été estimées entre 70 et 90 % pour la commune de Beaune. Pour Aloxe, Meursault et Pommard, les pertes sont entre 30 et 70 %. C’est un coup dur pour plusieurs vignerons qui virent leurs récoltes rabaisser jusqu’à 70 %. Ces pertes se sont ajoutées à un millésime antérieur qui lui aussi était déjà faible en quantité.

En conclusion, pour les vins de 2013 en Bourgogne, vous pouvez retenir que 1 350 ha de vignes (soit 40 % de la superficie totale) ont été atteints par l’orage de grêle, il y a eu une baisse de 20 % de la récolte et des pertes allant jusqu’à 90 %.